samedi 15 juin 2019

The Cure

L'un des groupes qui a le plus marqué les années 80 est indubitablement the Cure. La coupe de cheveux de Robert Smith a inspiré des centaines d'ados en mal d'identité qui ont trouvé dans cette idole le phare qui leur manquait pour se tenir à l'écart des écueils du mauvais gout. La musique des Cure faisait autorité et leur look s'est déployé chez les lycéens comme une tache d'huile sur la mer.



mardi 21 mai 2019

Badges

Le badge permet d'afficher ses goûts musicaux, qui sont une composante essentielle de la personnalité de l'ado des années 80. Ils se portent ostensiblement. Tout le monde en porte au moins un mais les plus gourmands recouvrent leur blouson de ces petits symboles, c'est aussi une question de moyen car il faut les commander et ils sont livrés par la poste. Parfois, il est également possible d'en trouver au marché.





Solex

Le VéloSolex est déjà un objet fort ancien dans les années 80 puisque son invention date de 1946 et qu'il a été produit jusqu'en 1988. Toutefois, il fait partie du paysage des années 80. Les ado retrouvent avec plaisir celui de leur parent, voire de leurs grands parents . L'engin est plutôt lent mais toujours moins fatigant à utiliser qu'un vélo. La transmission est assurée par la friction d'un galet sur la roue avant. Alimenté avec l'essence de tondeuse, il permet de gagner en autonomie.
VéloSolex Motobécane des années 1980


Blouson de mer

L'incontournable de la côte nord pour l'hiver 1980 est le blouson de mer de la marine nationale, vert à l'extérieur, peau d'ours marron à l'intérieur. Deux larges poches pour enfourner les mains, boutonné sur le devant, le rempart idéal contre les coups de vents à décoiffer les boeufs.
Blouson de mer vintage, Bretagne, année 80

Perfecto

Le blouson noir est le symbole d'une certaine radicalité musicale. Initialement porté par les mauvais garçon, le cuir s'assagit un peu pour devenir le symbole d'un genre musical davantage que le symbole d'une marginalité. Les rockers, plutôt propre sur eux, le porte, tout comme les punk, moins propres. Ce sera un symbole ambiguë. Impossible de savoir vraiment ce qui se trouve en dessous, pour ça, faut regarder d'autre trucs tel que la coiffure ou les chaussures.

Perfecto des années 80

Vinyl

Le vinyl est la matière des disques qui servent de support à la musique. Il en existe de deux types, les 33 tours et les 45 tours. Enregistrés sur les deux faces, les 33 tours contiennent un album d'une dizaine de chansons tandis que que les 45 tours ne comportent qu'une chanson par face. Les pochettes d'album sont souvent des œuvres artistiques. Ils peuvent parfois contenir des livrets qui permettent aux groupes de laisser libre cour à leur talent littéraire, artistique voire politique. Les mélomanes accumulent les vinyl qui sont souvent rangés de façon verticales dans des bacs. D'ailleurs, l'expression consacrée pour la sortie d'un nouvel opus est qu'il est disponible dans les bacs. Le vinyl est à n'en point douter un objet culte. 
Collection de disques 33 tours

Chaîne HI FI

Tout ado qui se respecte possède une chaîne HIFI, pour "High Fidelity". La chaine HIFI est un empilement d'un amplificateur "equalizer", d'une platine K7, parfois avec deux lecteur pour effectuer des copies, d'une radio, surmontés par un platine qui permet de lire des disques en vinyl de 45 et 33 tours. Le systèmes permet d'effectuer des enregistrement sur K7 depuis la radio ou la platine disque. La puissance est variable mais en général, elle n'excède pas deux enceintes de 60 watts, ce qui est bien suffisant pour saturer le quartier de sons bien rock lorsque la fenêtre est ouverte.
Chaîne HiFi années 80


K7

La cassette ou K7 est le support de toutes les musiques. Invention fabuleuse qui permet d'enregistrer et d'effacer autant que nécessaire et de constituer des playlists thématiques de 60 ou 90 minutes. La jaquette fait l'objet d'une attention toute particulière pour refléter le bon goût de celui qui l'édite, avec des photos découpées dans des magazines qui n'ont parfois qu'un lien très distant avec le contenu musicale du support. Bref, la K7 est avant tout un objet qui en dit long sur la personne qui l'a enregistrée. Pour cette raison, elle est parfois utilisée pour signifier quelque chose à l'être aimé ou convoité, avec le risque que les goût ne matchent pas. Dans les années 80, on savait prendre des risques.
La K7 comporte toujours deux faces et il faut la retourner pour accéder à la deuxième. S'il est possible d'utiliser la fonction avance et retour rapide, les morceaux doivent être parcourus de façon linéaire : impossible de passer du premier morceau au troisième sans passer le 2ème en accéléré ou en lecture, ce qui pose des problèmes de calage, puis-qu’aucun indicateur ne signifie le début d'un morceau. La K7 est l'ennemi du DJ qui lui préfère le disque. Enfin, la piste magnétique est une bande qui a parfois la fâcheuse habitude de sortir de son container où il faut l'y remettre en rembobinant avec un crayon.
Les titres enregistrés sont souvent écrits au crayon sur la jaquette. Les albums sortent à la fois sur K7 préenregistrées et sur disque 33 tours.

K7 audio en mauvaise posture


Walkman

La musique s'écoute désormais en dehors de la maison avec l'invention par Sony du Walkman. Au début, ça reste un engin assez cher, réservé à une clientèle assez aisée mais l'objet séduit et finit par conquérir une grande partie de la jeunesse.Le son n'est pas terrible mais le plaisir de pouvoir écouter de la musique en contemplant la mer l'emporte. En Bretagne, face à la tempête, le casque, serré au maximum, se porte sous la capuche du blouson de mer.


VHS

Le magnétoscope se popularise dans les années 80. Les K7 VHS permettent d'enregistrer les films et de les échanger. Les premiers vidéo club apparaissent dans les villes mais la principale source des enregistrements reste canal +. Les modèles les plus perfectionnés ont une fonction ralenti dont l'usage n'a toujours pas été trouvé, encore un argument commercial.

Magnétoscope et K7, présents dans tous les salons dans les années 80


205 GTI

Commercialisée en 1984, la 205 GTI fait 105 chevaux et affiche des performances jusqu'alors réservées aux berlines beaucoup plus grosses et surtout beaucoup plus chères. C'est la voiture d'une classe moyenne jeune qui a confiance dans son avenir et qui n'hésite pas à s'endetter pour acquérir un "aspirateur à gonzesses". Les accélération de l'engin sont redoutables; facilement reconnaissable au vrombissement du moteur et à son liseret rouge, elle fait tourner les têtes sur son passage. Signe d'une certaine classe, c'est la voiture d'une génération sérieuse et sportive, habillée de façon plutôt classe et qui fréquente les lieux à la mode. Les années heureuses. 
Peugeot 205 GTI 1,6 de 1984

Rock & Folk

Les années 80, c'est avant tout de la musique, et de la bonne, une musique qui s'écoute, principalement à la radio, mais dont il faut aussi pouvoir en parler, ce qui exige un minimum de culture. Cette culture s'acquiert essentiellement en parcourant avec avidité les pages de Rock&Folk, le magazine de référence des amateurs de rock, la vraie musique. Rock & Folk, c'est du texte, des images et des pubs, en particulier pour les badges, ces symboles que tout rocker se doit d'afficher fièrement pour signifier qu'il est prêt à défendre son groupe fétiche contre ceux qui auraient l'audace de le critiquer. Ces pages de pub permettent aussi d'identifier les lacunes culturelles car certains groupes ne passent plus trop à la radio.

Rock & Folk n°167, décembre 1980, 8 Francs à l'époque 

L'auberge du Korejou à Plouguerneau

Difficile de le croire lorsqu'on connait la commune aujourd'hui, mais Plouguerneau fut l'un des haut lieu de la nuit finistérienne dans les années 80. Avec une enfilade de 3 nightclubs sur la route principale, Le Calypso, la Godille et l'Auberge, le Korejou, à Saint Michel, était le lieu où il fallait passer son samedi soir. Certes, la programmation musicale ne respectait pas la même rigueur que celles de boites brestoises branchées comme le Mélo, mais chacun pouvait y trouver de quoi ravir ses oreilles et défouler ses mollets, et les DJ acceptaient volontier de passer les demandes des clients.
La Godille accueillait un clientèle assez "hupée", aux normes locales, le Calypso était réservé au plus anciens et l'Auberge était clairement le lieu le plus accueillant, un truc taillé sur mesure pour défouler la jeunesse. La programmation musicale incluait des périodes de slow assez longue pour que même les plus timides aient le temps d'inviter quelqu'un à danser. Le morceau emblématique de cette boite restera certainement OMD avec Enola Gay. Ensuite, à la fermeture, les groupes rentraient le plus souvent à pieds à la maison. Ceux qui passaient devant le terrain de camping ne manquait pas d'enlever quelques piquets sur les tentes des estivants. C'étaient les années 80.

Les vestiges de l'auberge du Koréjou, avant sa démolition

Dufour Wing

Impossible d'aller à la plage dans les années 80 sans croiser une planche à voile, que ce soit sur l'eau, sur le sable ou sur les galerie des voitures. Autrefois réservé à une certaine élite, la voile connut une popularité jamais égalée grâce à cet engin plutôt bon marché et suffisamment abouti pour permettre une navigation agréable en toute sécurité le long des côtes. Lancée en 1980, la Dufour Wing reste dans les mémoires avec sa forme bien particulière. Livrée avec un voile de 5,7 m2 en standard ou 6.3 m2 en version régate, elle n'était pas aussi rapide que les Jaguar ou autre Crit D2, mais sa robustesse et sa stabilité permirent à un nombre impressionnant de vacanciers de découvrir les joies de la glisse. Fabriquée en ABS, l'engin était d'une solidité à toute épreuve. D'un poids de 19 kg, elle pouvait aisément être traînée jusqu'à la plage sur un chariot. La voile devait être enfilée sur un mat en polyester de 4 mètres 50, le wishbone quant à lui mesurait 2 mètres 20. 



Le mélodie à Guipavas

Parmi les nombreuses boites de nuit, s'il en est une qui marqua tout particulièrement les noctambules brestois plutôt branchés et amateur de bonne musique, c'est le Mélodie à Guipavas. Les années 80 sur la côte nord du Finistère ont été marquées par une prolifération de boîtes de nuit. Les meilleurs endroits pour les amateurs de musique New Wave s’appelaient le Manoir du Curru à Saint Renan, le Bacchus à Guypavas avec sa tendance Punk, mais surtout le Mélodie à Guipavas, véritable institution renommée pour la rigueur de sa programmation musicale et son ambiance post punk. On pouvait y entendre Siouxie and the Banshees, The Sister of Mercy, The Cure, Loyd Cole and the Commotion, New Order, Taxi Girl, Nina Hagen, The Stranglers, Visage, Killing Joke, Depeche Mode, B52s,  etc. Que de la qualité. 
Le propriétaire, Lucky, est décédé en 2015.



Bien que le Mélo n'ait pas vécu durant la période internet, il est possible de trouver ses traces sur le réseau. 
Deux groupes facebook lui sont dédiés :
Une playlist sur deezer :


125 KTM

S'il est une moto qui marqua les lecteurs assidus des revues "Moto Journal" ou "Moto Verte", c'est certainement la KTM 125, la moto d'enduro la plus racée de cette époque. Elle disputait la vedette à Huskvarna, réputée plus robuste, mais quand même moins stylée. Qui n'a pas rêvée, dans les années 80, de chevaucher cet engin ?

La KTM 125 RV GS de 1980

103 peugeot

L'engin mécanique le plus emblématique des années 80 reste certainement le 103 Peugeot, qui se conduisait parfois avec le guidon bracelet et qui se démarrait en pédalant, ou en poussant. Avec un moteur de 50 cm3, ses propriétaires rivalisaient d'inventivité pour gagner quelques chevaux qui pouvaient s'avérer décisifs sur un kilomètre départ arrêté. La manière la plus simple d’accroître la vitesse d'une dizaine de kilomètres par heure consistait à supprimer les chicanes du pot d'échappement, au détriment du bruit qui pouvait être qualifié de vacarme. Dans ce mode, le 103 Peugeot était plus bruyant qu'un avion et moins rapide qu'un vélo de course. Mais quel style.
L'engin se pilotait équipé d'un casque doté d'une visière. 



Les premières versions de 103 Peugeot avaient une selle longue.